Les thermes de la domus 1 de Rirha (Sidi Slimane, Maroc)
Article publié dans “L’eau dans les villes du Maghreb et leur territoire à l’époque Romaine”
Édité par Véronique Brouquier-Reddé et Frédéric Hurlet
Ausonius Éditions – Mémoires 54
Par : Laurent Callegarin, Abdelfattah Ichkhakh, Mohamed Kbiri Alaoui, Claire-Anne de Chazelles, Véronique Mathieu, Amina-Aïcha Malek, Alexandra Dardenay, Zahra Qninba, Bidaouia Belkamel, Séverine Sanz-Laliberté, Christian Darles, Jean-Baptiste Pineau, M’hamed Alilou
Le site de Rirha, localisé dans la plaine du Gharb, est un centre urbain à l’époque romaine dont nous ignorons s’il possède un statut civique. L’agglomération a fait l’objet d’opérations archéologiques successives depuis 1919 jusqu’à la dernière mission maroco-française débutée en 2004. Occupé de manière pérenne au moins depuis le Le siècle a.C., le site est positionné dans une boucle de méandre de l’oued Beht qui enserre une langue de terre surélevée (alt. max. 33,14 m) et constituée de tells artificiels. Depuis l’Antiquité, il a subi une érosion fluviatile sur ses parties latérales et, dans sa partie occidentale, un dépôt alluvial a créé une terrasse sableuse stérile. D’après l’imagerie géophysique et les vestiges exhumés, la ville romaine, remparée à l’est, s’étire sur environ 10 ha. Deux domus accolées à l’enceinte avaient été partiellement dégagées dans les années 1920, ainsi que d’autres vestiges maçonnés indéterminés. Ces fenêtres archéologiques, associées aux diverses opérations de terrain menées depuis 2005, fournissent des informations à portée plus générale sur l’évolution de l’espace urbain à l’époque impériale romaine, qui permettent d’envisager, avant un abandon du site par l’administration civile et militaire romaine sous le règne de Dioclétien, une distribution spatiale réfléchie des hommes et des activités.