Portas murosque… le rempart construit sous Tibère
Dans le livre “Toulouse, naissance d’une ville”.
Ouvrage dirigé par Jean-Marie Pailler
avec Christian Darles et Pierre Moret
La parure monumentale de Tolosa a bien manifesté aux regards l’ensemble des attributs impériaux. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Un amphithéâtre coincé entre lotissements et giratoires, un théâtre enfoui sous la rue de Metz, un aqueduc vainement discernable loin du centre-ville, un forum transformé en parking souterrain… un rempart presque invisible, sinon par bribes. Pourtant, dès l’Antiquité, on vantait la splendeur de cette enceinte de briques. Ausone, un poète du IVè siècle, qui a étudié à Tolosa, évoque cette muraille prestigieuse : “Jamais je n’omettrai Toulouse, ma nourrice, que des murailles en briques entourent d’une vaste enceinte, dont le côté est baigné par le beau fleuve de la Garonne, qui est habitée par une innombrable population et voisine des neigeuses Pyrénées et des pinèdes cévenoles, entre la nation d’Aquitaine et l’Espagne.”