Une question mérite d’être posée : si nous considérons que l’apparition de la culture de la vigne date grossièrement du dixième millénaire avant notre ère, pourquoi donc retrouve-t-on une permanence des attestations obsessionnelles du raisin et du vin pendant près de sept mille ans, soit du cinquième millénaire avant Jésus-Christ à aujourd’hui ?

Par-delà les vestiges archéologiques et les pépins de raisins que les spécialistes n’arrêtent plus de retrouver dans des chais ou près des habitats les plus précoces, avec souvent des vestiges de vignobles, il faut noter que les mentions littéraires les plus anciennes et les représentations sculptées ou gravées n’ont pas cessées de se succéder au Proche-Orient, toujours liées à la mythologie, aux légendes, aux symboles et aux pouvoirs. Chaque civilisation, chaque peuple a essayé de tirer la grappe à lui, chacun recherche la symbolique du raisin et du vin, la renommée et la richesse de l’élevage de la vigne et, sans nul doute, l’ivresse du temps partagé.

Diaporama de la communication, séminaire PLH de l’UTJJ de Toulouse : Darles-Museum.pdf